Le hasard fait bien les choses.

Publié le par Stéphanie

 

             Deux jours avant de quitter la maison de Ligné, je me casse l'omoplate en tombant dans les escaliers. Donc déménagement catastrophe, certains diront "comme d'habitude". Puis trois semaines d'arrêt de travail, à Grandchamp des fontaines,  sans pouvoir conduire, et entourée de cartons à déballer d'une seule main. Donc déprime.

          Mais tout malheur a du bon, puisque c'est en ces temps difficiles que je me suis décidée à faire le tri dans un carton de vieilles revues non ouvert depuis plusieurs déménagements déjà. Et c'est alors que j'ai remis la main sur le numéro spécial :" immigrer au Canada" de la revue Rebondir, acheté dix ans plus tôt. Tous mes livres sur le Canada sont alors venus se poser à mon chevet et réveiller un rêve lointain.

          Mais immigrer au Canada, c'était trop pour moi, et y faire un voyage..........................pas assez.

          En décembre, je fais un tour au CRIJ pour y chercher une destination pour le 1er de l'an. Et c'est dans la plaquette "isilife" que je lis le témoignage de deux jeunes filles .............parties vivre et  travailler une année à Toronto.  Elles bénéficient du "Programme Vacances Travail", visa temporaire avec permis de travail, d'une durée de 6 mois à un an, permettant de travailler au Canada afin de financer la découverte touristique et culturelle du pays, et non de s'y installer.

          Aussitôt,  je m'installe devant l'ordi, surfe sur le net à la recherche du site de l'organisme par lequel elles sont soutenues dans leur aventure. Et c'est la révélation, en quelques clics.................

          Je les contacte aussitôt pour  des informations complémentaires et pour recevoir un dossier..............................qui restera plusieurs mois posé sur la table de mon salon.

 

 

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         " Le jeune homme commença à errer par la ville et descendit jusqu'au port. Il y avait là un petit bâtiment avec une sorte de fenêtre à laquelle les gens venaient acheter des billets. L'Egypte, cela se trouvait en Afrique.

           " Vous désirez?, demanda l'employé du guichet.

           - Demain, peut-être ", répondit-il en s'éloignant. En vendant une seule de ses brebis, il pourrait passer de l'autre côté du détroit. Cette idée l'effrayait.

           " Encore un rêveur, dit le guichetier à son collègue, tandis que le jeune homme s'éloignait. Il n'a pas de quoi payer son voyage."

            Alors qu'il était devant le guichet, il avait pensé à ses brebis, et il eut peur d'aller les retrouver. Au cours de ces deux années, il avait tout appris de l'élevage des moutons. Il savait tondre, prendre soin des brebis......Il connaissait les champs d'Andalousie........

            Il décida de retourner à l'étable de son ami par le chemin le plus long. La ville avait aussi un château, et il voulut gravir la rampe empierrée et aller s'asseoir sur la muraille. De là haut, il pouvait apercevoir l'Afrique. (....)

            Le levant se mit à souffler plus fort. " Me voici entre mes brebis et le trésor", pansa-t-il. Il devait se décider, choisir entre quelque chose à quoi il s'était habitué et quelque chose qu'il aimerait bien avoir.

            "J'ai quitté mon père, ma mère, le château de la ville où je suis né. Ils s'y sont fait, et je m'y suis fait. Les brebis aussi se feront bien à mon absence", se dit-il.

            ...le levant s'était mis à souffler plus fort et il le sentit sur son visage. (....) Il apportait la sueur et les songes des hommes qui étaient un jour partis en quête de l'inconnu, en quête d'or, d'aventure.....et de pyramides. Le jeune homme se prit à envier la liberté du vent, et comprit qu'il pouvait être comme lui. Rien ne l'en empêchait sinon lui même. "

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Publié dans philosophie de vie

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